Tôt dans la journée du 4 février, l’équipe des Jeux de la francophonie canadienne 2017 a dévoilé le logo de l’événement qui se tiendra à Moncton et Dieppe. Sur le logo en question, il est inscrit « Right fiers ».
Quoique cette tournure de phrase ait plu à plusieurs, elle n’a pas fait que des heureux et des gens insatisfaits se sont prononcés dans les médias sociaux. De mon côté, voir des commentaires sur Twitter tels que « Et on dira ensuite que l’école n’arrive pas à bien former les élèves dans leur langue maternelle. RIDICULE. » a été, en quelque sorte, la goutte qui a fait déborder le vase.
Depuis ma naissance, j’habite Moncton. La ville où on ne conduit pas des automobiles, mais on « drive des cars ». La ville où on ne va pas se faire couper les cheveux, mais où on va « se pogner une haircut ». La ville où on parle le chiac pi qu’on en est fier. On en est right fier.
Il est vrai que maîtriser le français demeure essentiel. Cependant, pourquoi le chiac est-il la bête noire de tant de personnes? Mon expérience et celle de plusieurs jeunes de Moncton le prouve : il est bel et bien possible de s’exprimer dans un français standard dans certaines situations et de faire l’amalgame entre le français, l’anglais et l’acadien dans d’autres. Il s’agit de plusieurs niveaux de langage bien distinctifs.
Des jeunes francophones de partout au Canada vont être accueillis chez-nous l’an prochain. Devrons-nous tous, Acadiens, citoyens francophones de Moncton, nous taire le temps de l’événement? Devrons-nous parler un «bon» français pour nos invités?
Selon moi, le slogan Right fiers est approprié pour représenter la réalité linguistique des jeunes de Moncton. Qu’on le veuille ou non, le chiac est un grand morceau de la tarte identitaire acadienne. Il a autant d’importance que l’acadjonne ou le brayon. Il est temps de montrer nos vraies couleurs.
Un petit clin d’œil à ceux qui craignent que ce logo soit synonyme d’assimilation : ce phénomène ne fait que confirmer que le peuple acadien est plus vivant que jamais. Tant que le chiac sera là, l’Acadie y sera.
Bref, la dernière chose dont nous avons besoin, c’est de nous diviser entre francophones. Unissons-nous pi soyons fiers de notre parlure!
À propos…
Fière Acadienne, Annie Desjardins a 19 ans. Elle a grandi à Moncton et elle est présentement étudiante de deuxième année au programme Information-communication à l’Université de Moncton.
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Pourquoi les anglos parlent l’anglais mais les francos parlent franglais? Ce n’est pas une representation d’une culture locale. C’est une francophonie plus et plus assimilee.
L’odeur fétide des vieux Monsieurs… La même putrescence machiste que les friends à mon vieux Pete. Au moins, zeux, y’aviont l' »excuse » d’être nés dans le fi fin fond de l’Acadie rurale du 19e siècle!
Laissez ouaire la jeunesse trantchille!!! J’vas m’chavirer…
Très bien écrit Annie! 🙂
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T’as beau être fière ma belle, mais en étant « right fière », tu démontres que t’es right à moichiée assimilée. Pitché! RYM
Et toi que ta right pas compris!
Right on Annie pi ceuze qui chialent y sont juste right stiff!
RYM, drôle que tu utilise le chiac pour mieux exprimer ton point de vue. J’irais jusqu’à dire que ton élan littéraire n’aurait pas autant de poids si tu avais utilisé un français standard. Les Jeux de la francophonie on peut-être fait la même choses?
En passant, ton sexisme latent bulge right out.
Belle promesse pour le journalisme de demain!