Tout d’abord. Tout d’abord, je suis un comédien. Tout d’abord, je suis aussi auteur (poésie/théâtre). Tout d’abord, je suis dans le milieu professionnel de la musique (chansonnier, auteur-compositeur, auteur-compositeur interprète). Ce qui relie tout ça? Tout d’abord la scène, et tout ce qui l’entoure. Pourquoi la scène? Pourquoi cet endroit terrifiant où l’être humain est souvent considéré comme étant dans une position terriblement vulnérable? Et bien, précisément pour ça. Parce que cette terreur vulnérable, pour moi, c’est le signe d’une très grande liberté. Une liberté précieuse, la possibilité de tout se permettre, et de tout se permettre dans un moment de partage avec des gens. Ça sonne étrange? Peut-être. Je ne sais pas. Je ne m’en excuse pas. C’est vraiment ce que je pense. Du moins pour l’instant. Bon.
Ensuite. Ensuite, j’écris cette chronique que j’aurai fini d’écrire au moment où vous lisez ces mots (à moins que vous vous soyez déjà arrêtés, ce qui pourrait vouloir dire que je n’écrirai plus de chroniques, ce qui pourrait être dommage, en fait je n’en sais rien, c’est un premier essai). Ensuite, vous remarquerez que je suis peut-être un peu nerveux. J’y travaille. Ça achève.
Ensuite, donc j’aimerais établir quelques règles que je vais tenter de ne pas trop briser (même si elles peuvent servir à ça) et pour peut-être influencer votre point de vue/façon de percevoir ce que je vais écrire éventuellement. En fait, ce que je veux, c’est vous faire comprendre ceci. Ici, je n’écris pas des faits. Ici, je n’écris pas LA vérité. Ici, j’écris en fait UNE vérité, la mienne. Bien entendu, vous êtes invités à partager mon point de vue, mes vérités, elles ne m’appartiennent pas. Par contre, le problème avec MA vérité, c’est qu’elle est en constante évolution. C’est donc dire que chaque fois que je vous écrirai au moment où je vous écris je vous assure que ce que je vous écrirai, et bien j’y croirai dur comme fer. Après tout, c’est MA vérité.
D’ailleurs avez-vous déjà remarqué que la seule chose qui unit chacune des vérités dans le monde, même les contradictoires, c’est qu’elles ont au moins une personne qui y croit? Juste pour dire. Par contre, suffit qu’on arrête d’y croire, et la vérité perd tout son poids, voire elle disparaît. Cette perte de poids, MA vérité en subit de temps en temps. Que voulez-vous, on vit dans un monde de régime où la minceur est souvent encouragée. Non que je cherche absolument à être à la mode vérité mince, mais bon…
Tout ça pour vous dire qu’il se pourrait qu’éventuellement je change de vérité et que le tout puisse sembler étrange, alors que tout ce qui se sera produit, c’est que j’aurai changé de vérité. Rassurez-vous, si je cherche à outrance à me rapprocher de ce qui est vrai, je parle plus souvent de vérités dont je suis profondément convaincu que de celles dont je doute. Tout ça pour vous inviter à ne pas gober MA vérité comme étant factuelle, mais plutôt à en prendre ce que vous voulez, et à laisser de côté le reste. Voilà. Fin de mon introduction. Excusez là.
À ce stade-ci, je me rends compte que la longueur de mon intro est un peu longue, et qu’elle ne me laisse pas suffisamment de place pour parler d’un sujet autre. Donc, comme c’est ma première chronique et que je viens de vous dresser mes règles d’écriture, je vous propose aussi une liste de ce dont j’ai envie de parler dans les prochaines semaines. Comme une bonne partie de ma vie se retrouve autour des scènes, de la langue et des mots, j’ai bien l’impression que l’essentiel de mes mots tournera autour de ces sujets qui me passionnent, et que j’essaie de rendre contagieux. Je suis également un farouche opposant de tout ce qui est mythe de l’art forcément inaccessible, snob, moins-je-comprends-mieux-ça-doit-être, parce que ça n’est pas tout le temps vrai. Alors, il est très probable que j’essaie de tuer (ça me fait toujours énormément plaisir) ce genre de mythe ridicule qui à mon sens crée un fossé tout aussi inutile que mensonger. Au plaisir de vous partager mes « vraies » affaires du moment, et de lire les vôtres!
À propos…
Gabriel Robichaud est né en 1990 à Moncton. Comédien avant tout, il est aussi poète, dramaturge et chanteur. Depuis sa sortie des études en avril 2011, il se promène un peu partout au Canada entre les scènes, les stages et les ateliers. Son premier recueil de poésie, La promenade des ignorés, est paru en avril 2011 aux Éditions Perce-Neige. Cet été, il joue au théâtre dans L’espérance de vie des éoliennes de Sébastien Harrison.
Tu vois Gabriel, en temps normal ceux qui mettent certain commentaires ne laisse pas les gens décider de ce qu’ils devrait parler, ils parlent de sujet qui leur tient a coeur et de là ceux qui sont intéresse par le sujet donne leur commentaire, ce que je te sugere de faire. Tu semble une personne ayant plein de sujet a élaborer, je t’encourage de mettre les sujets qui te tienne le plus a coeur, au plaisir de te relire.
la beaute de pensees vraies , authentiques et bien exprimees ….Bravo ! …il me tarde de lire ta prochaine chronique .
A wonderful job. Super helpful inrtimaofon.
Great insight! That’s the answer we’ve been looking for.